INTRODUCTION

Actuellement, une grande partie des grossesses et des nouveau-nés après des cycles de fécondation in vitro (FIV) sont obtenus par transfert d’embryons (TE) cryoconservés. Les embryons transférés lors de cycles différés nécessitent une préparation endométriale préalable pour que l’implantation puisse avoir lieu. Il existe différents protocoles de préparation endométriale : traitement hormonal substitutif, cycle stimulé ou cycle naturel. L’objectif est d’analyser l’impact du dosage de la progestérone (P) sérique avant le transfert chez les patientes subissant un transfert de blastocyste dans des cycles de traitement hormonal substitutif (THS) pour la préparation de l’endomètre, ainsi que d’évaluer si sa supplémentation dans certains cas a un impact sur les résultats.

MATÉRIAUX ET MÉTHODES

Étude de cohorte rétrospective, avec des cycles de cryotransfert d’embryons après fécondation in vitro. Le THS a été effectué avec du valérianate d’estradiol par voie orale et de la progestérone naturelle par voie vaginale. Dans le groupe d’étude, les niveaux de P ont été mesurés au jour +4 du traitement à la progestérone. Chez les patientes présentant des niveaux inférieurs à 10,0ng/dl, nous avons ajouté 25 mg par jour de progestérone sous-cutanée. Chez les patientes présentant des P > 10,0ng/dl, le traitement initial a été maintenu. Le groupe témoin était constitué de patientes ayant suivi un THS sans dosage de progestérone.

RÉSULTATS

Groupe d’étude 89 patientes. Des niveaux bas de progestérone ont été trouvés chez 31,1%, avec une valeur médiane de 8,8 ng/ml (7,4-9,5). Les niveaux considérés comme normaux avaient une valeur médiane de 13,3 ng/ml (11,5-16,3) pour le reste du groupe. Les taux d’avortement étaient significativement plus faibles dans le groupe d’étude (10,4 % contre 32,5 % ; p=0,01), sans différence en ce qui concerne les grossesses évoluées (47,8 % contre 42,2 % ; p=0,5) par rapport au groupe témoin.

CONCLUSIONS

La présente étude suggère que la détermination de la P le jour précédant le transfert d’embryon peut identifier un sous-groupe de patientes qui bénéficieraient d’un soutien supplémentaire en progestérone, avec un impact sur la réduction des taux de fausses couches.